Valdis, un projet de méthanisation porté par des industriels

Investissement

Une unité de méthanisation visant à valoriser les déchets agroalimentaires verra le jour fin 2011 à Issé (Loire-Atlantique). L'enquête publique a débuté le 6 septembre.
Le projet, l'un des plus importants du genre dans l'Ouest, mobilisera un investissement de 10 millions d'euros porté par une société ad-hoc, Valdis.
Il implique Saria (51 % du capital), filiale du groupe allemand Rethmann, qui exploite déjà sur place une usine d'équarrissage, deux abattoirs du groupe coopératif Terrena (34 %), l'abattoir de Viol Frères (9 %), une PME basée à Châteaubriant (Loire-Atlantique), Verdesis (5 %), filiale d'EDF Energies Nouvelles, et des agriculteurs, parties prenantes dans l'utilisation du digestat comme fertilisant, réunis dans la société Agrosynergie Partenaires (1 %).
« Son originalité est d'avoir su fédérer des acteurs du territoire alors que la plupart des dossiers de bio-méthanisation émanent de groupes industriels spécialisés, souligne Christophe Couroussé, directeur de la communication de Terrena. Le traitement des déchets, aujourd'hui incinérés ou mis en décharge, nous coûte 8 millions d’euros par an », précise-t-il.
L'unité disposera d'une capacité annuelle de 58 000 tonnes de matières organiques dont 20 % issus de la grande distribution et de la restauration, 13 % des abattoirs de Terrena (2 sites) et Castel viandes, 21 % d'autres agro-industriels et 17 % produits in situ par Saria Issé.
Elle produira 17 500 mégawatts/heure d'électricité (équivalent de la consommation de 2 500 foyers) et 19 000 mégawatts/heure de chaleur tandis que le digestat permettra de fertiliser 2 200 hectares de cultures.

En Pays de la Loire, Jacques Le Brigand

Quotidien des Usines