Réduire de 40 % le méthane – puissant gaz à effet de serre – produit par la digestion des vaches : tel serait l’intérêt d’un nouveau supplément alimentaire conçu à l’université américaine de Penn State (University Park, Pennsylvanie) par l’équipe du nutritionniste Alexander Hristov.
A la base de la nouvelle substance se trouve une herbe bien connue des amateurs de pizza et de sauces italiennes : l’origan (Origanum vulgare). Cette plante contiendrait, assure Alexander Hristov, des composés comme le carvacrol, le geraniol et le thymol qui jouent un rôle important dans la digestion et aident à réduire la formation de méthane – puissant contributeur à l’effet de serre – chez les bovins.
Bénéfice non négligeable, il semblerait que l’origan stimule de surcroît la production laitière, ce qui ne surprend pas, la production de méthane étant pénalisante dans le bilan énergétique de l’animal. L’objectif est maintenant selon le chercheur d’identifier plus clairement la (ou les) substance(s) vraiment active afin d’optimiser la formule et proposer aux éleveurs un supplément facile d’emploi et bon marché. Le procédé, s’il fonctionne, pourrait jouer un rôle non négligeable dans le contrôle des émissions à effet de serre d’origine humaine. Le bétail serait à l’origine de 37 % du méthane anthropogénique, un gaz dont le pouvoir chauffant est environ 20 fois supérieur à celui du gaz carbonique.
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