MONTRÉAL, le 4 nov. /CNW Telbec/ - Kim Cornelissen, vice-présidente de l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), et Jean-Marc Pelletier, directeur des projets spéciaux chez Maîtres chez nous 21e siècle (MCN21) sont de retour de Chine où ils participaient, invités par le gouvernement chinois, au tout premier sommet international sur le biogaz. Intitulé First China International Gas Energy Summit, il visait à présenter les nombreux projets de biogaz qui émergent actuellement en Chine et qui doivent permettre au monde rural d'avoir accès à une énergie propre ainsi qu'à de l'emploi.
Il faut savoir que les ambitions de la Chine sont considérables dans ce secteur, elle vise à combler entre 40 à 70% des besoins énergétiques en milieu rural principalement grâce aux biogaz issus des déchets agricoles et municipaux ainsi que des eaux usées. Rappelons que le biogaz est une forme naturelle de méthane, c'est-à-dire un gaz naturel issu de purins et fumiers, de déchets organiques provenant de l'industrie forestière et de la mer, des restaurants, des industries agro-alimentaires, des résidences et des commerces, etc. En plus de détourner des tonnes de matières résiduelles organiques des sites d'enfouissement, la capture du méthane, un gaz à effet de serre 20 fois plus toxique que le CO2, contribuera à la réduction de la pollution atmosphérique, un problème majeur en Chine.
«La grande leçon qu'on peut tirer de la Chine, c'est qu'ils considèrent le biogaz comme une source d'énergie d'abord, et non comme une valeur ajoutée à la gestion des déchets. Ils visent à régler 40 à 70% des besoins énergétiques des milieux ruraux et espèrent ainsi réduire les problèmes de pauvreté immenses, ainsi que les problèmes de qualité de l'air. Ce sont des objectifs ambitieux. Le Québec pourrait grandement s'inspirer de ce qui se fait là-bas», souligne Kim Cornelissen.
Durant le Sommet, les participants ont eu l'occasion de visiter une usine produisant annuellement quatre millions de mètres cubes de biogaz, une station-service au biogaz où des de taxis faisaient la file pour remplir leur réservoir, ainsi qu'un centre de promotion des énergies renouvelables. «Alors que la Chine développe des stations-service pour les taxis, au Québec, le biogaz devrait être utilisé principalement comme biocarburant pour les véhicules municipaux, les autobus et le camionnage, de même que pour le chauffage des bâtiments municipaux», précise Kim Cornelissen.
Cette visite dans la ville au titre enviable de «capitale chinoise à l'âge de bronze» a permis aux représentants de l'AQLPA et MCN21 de constater sur place que la Chine, dont les besoins en énergie sont immenses, entend bien développer son immense potentiel d'énergies vertes et qu'elle y met les moyens.
Le sommet s'est déroulé du 29 au 31 octobre dernier à Anyang, en Chine. La délégation du Québec comptait aussi deux représentants de la firme d'avocats Degrandpré Chait, un associé du groupe-conseil Inverness, deux agriculteurs ainsi qu'un consultant en immigration et en affaires.
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